Le repas du Seigneur - partie 2
Bonjour à tous!
Me revoici pour la suite de mon étude concernant le repas du Seigneur. Dans la première partie de mon étude, nous avions pu voir que la Sainte Cène est en fait un sacrement qui consiste non seulement en un mémorial mais également en un moyen de grâce par lequel Dieu nous transmet des promesses et nous procure une assurance en Jésus-Christ. Dans cette deuxième partie, je vais concentrer mes efforts à bien expliquer les éléments de la Sainte Cène qui sont le fruit de la vigne et du pain. Devons-nous prendre absolument du vin ou est-ce que le jus de raisin est acceptable? Est-ce que le pain doit être sans levain ou avec levain? Est-ce important? Que signifient ces choses? Voilà des questions auxquelles je vais tâcher de répondre à travers ce court article. Bonne lecture!
Le pain
Le premier élément que nous allons regarder est le pain. Lors du repas du Seigneur, cet élément est déclaré être le corps de Jésus par le Christ lui-même.
Matthieu 26:26 « Et comme ils mangeaient, Jésus prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit et le donna à ses disciples et dit: Prenez, mangez, ceci est mon corps. »
Il y a un mot grec dans le Nouveau Testament utilisé pour représenter du pain sans levain : azumos. À chaque fois que le mot « azumos » est employé, il s’agit indéniablement de pain sans levain. Aussi, le mot « artos » est utilisé pour désigner du pain, un repas ou simplement de quoi manger. Fait intéressant, le mot grec employé dans Mathieu 26.26 cité ci-haut n’est pas le mot « azumos » mais bel et bien « artos ». Certains pourraient alors conclure que le Seigneur a bel et bien rompu du pain avec levain mais ce n’est pas le cas.
Le repas décrit dans Mathieu 26 se déroulait durant la fête des pains sans levain (Mat 26.17). Jésus envoya ses disciples préparer la Pâque. N’oublions pas que Jésus était juif et a toujours respecté la loi juive. C’est Dieu lui-même qui avait institué la fête des pains sans levain en demandant au peuple d’enlever tout le levain de leur maison et de manger des pains sans levain durant sept jours.
Exode 12:15 « Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain; et dès le premier jour vous ôterez le levain de vos maisons. Car toute personne qui mangera du pain levé, depuis le premier jour jusqu'au septième, sera retranchée d'Israël. »
L’avertissement était très sévère. Celui qui mangeait du pain levé était retranché du peuple. Dieu avait confié à Israël cette ordonnance perpétuelle (Ex 12.17) et nous pouvons être convaincus que Jésus et ses disciples ont célébré la Pâques en bonne et dû forme car nous savons que Jésus a toujours parfaitement obéi à son Père et a toujours fait ce qui lui est agréable (Jean 8.29).
Donc, le mot « azumos » signifie toujours sans levain tandis que le mot « artos » ne désigne que du pain en général. C’est le contexte qui détermine de quel pain on parle ici. Tout comme je pourrais cuisiner un gâteau de fête au chocolat, l’entreposer et ensuite demander à quelqu’un qui m’a vu préparer le gâteau au chocolat d’aller le chercher sans nécessairement devoir lui spécifier qu’il s’agit d’un gâteau de fête au chocolat. Je pourrais tout simplement lui dire d’aller chercher le gâteau et la personne saurait qu’il s’agit du gâteau de fête au chocolat. De la même manière ici, il n’est pas nécessaire de toujours employer le mot « azumos » pour qu’on sache qu’il s’agit d’un pain sans levain puisque le contexte avait établit plus tôt qu’il s’agissait de pain sans levain.
Bien sûr que pour les Israëlites qui avaient été délivré du pays d’Égypte à la hâte, cela avait tout une signification. Mais qu’en est-il pour nous ? Pourquoi est-ce que Dieu, qui est souverain sur toutes choses, a fait concourir la mort de son Fils durant la Pâque ? Pourquoi est-ce que cette institution du repas du Seigneur a eu lieu pendant la fête des pains sans levain ? Qu’est-ce que cela représente pour nous ? Il est clairement dit dans les écrits du Nouveau Testament par Paul que Jésus est notre Pâque.
1 Corinthiens 5:7 « Nettoyez donc le vieux levain, afin que vous deveniez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain; car Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous. »
Avant d’aller plus loin, allons voir la signification symbolique du levain dans le langage biblique.
La parabole du levain (Matthieu 13.33)
Le Seigneur Jésus compare le royaume à du levain qu’une femme a pris et mis dans trois mesures de farine. À la fin, toute la pâte a levé. On identifie généralement la pâte au monde et le levain à l’Evangile qui sera prêché par toute la terre jusqu’à ce que tous les individus soient sauvés. Cette interprétation est cependant contredite par l’Ecriture, par l’histoire et par les événements courants.
Dans la Bible, le levain est souvent employé figurativement comme étant une image du mal. Quand Dieu ordonna aux Israélites de supprimer tout levain de leurs maisons (Ex 12.15), ils comprirent la leçon. Celui qui mangeait du pain levé, entre le 1er et le 7e jour de la fête des pains sans levain, devait être retranché du peuple. Jésus mit ses disciples en garde contre le levain des pharisiens et des sadducéens (Mt 16.6, 12) et contre le levain d’Hérode (Mr 8.15). Dans 1 Co 5.6-8, le levain est synonyme de malice et de méchanceté, et Galates 5.9 l’identifie aux fausses doctrines. D’une façon générale, le levain désigne soit un enseignement erroné, soit un mauvais comportement.
Dans cette parabole, Jésus met donc ses auditeurs en garde contre la puissance du mal qui s’infiltre dans le royaume des cieux. La parabole du grain de sénevé montrait le mal installé dans la forme extérieure du royaume, celle-ci souligne la corruption agissant à l’intérieur du royaume.
Selon le commentaire de McDonald, dans cette parabole, la farine représente la nourriture du peuple de Dieu, telle qu’il la trouve dans la Bible. Le levain désigne toute mauvaise doctrine. La femme est une fausse prophétesse qui enseigne et séduit (Ap 2.20). La Bible interdit aux femmes d’enseigner dans l’Eglise (1Co 14.34 ; 1Ti 2.12), mais certaines se sont néanmoins attribué une compétence théologique et ont dénaturé la nourriture du peuple de Dieu par leurs hérésies destructrices. Une autre image de la femme est reliée à la Babylone Mystérieuse : les fausses religions et Rome (Ap 17-18). Ancienne capitale politique et religieuse, elle fut l’endroit où la tour de Babel fut entreprise et marque le début du royaume de Nimrod. Elle est une image de corruption et peut représenter la chrétienté apostate.
À ce propos, J.H. Brookes déclare : À ceux qui objectent que Christ n’aurait pas comparé le royaume des cieux à quelque chose de mauvais, il suffit de répondre qu’Il a pourtant comparé le royaume à ce qui englobe à la fois l’ivraie et le froment, à ce qui englobe à la fois les bons et les mauvais poissons, et qui va même jusqu’à inclure un méchant serviteur (Mt 18.23-32), ainsi qu’un homme non revêtu de l’habit de noce et qui fut donc perdu (Mt 22.1-13).
La parabole du levain (Mt 13.33) a été diversement interprétée. Certains commentateurs ont cru y voir une image de l’influence envahissante de l’Évangile qui, d’une façon parfois cachée, pénètre dans tous les milieux et sur la terre entière (Col 1.6). D’autres remarquent qu’en dehors de Mt 13, le levain est plus souvent qu’autrement un symbole du mal. De même que l’ivraie est mêlée au froment jusqu’à la moisson (Mt 13.24-30), le levain met dans la farine un ferment de corruption qui ira en augmentant jusqu’à l’apostasie et au jugement final (Mt 24.12 ; 2 Th 2.3). Cette interprétation de la parabole du levain peut être débattue et je vous assure que la conclusion de mon article ne dépend aucunement de mon interprétation de cette parabole. Je peux me reposer sur beaucoup d’autres passages des Écritures qui ne sont pas controversés. Enfin, l’expression « jusqu’à ce que la pâte soit toute levée » ne signifie pas que le monde entier sera gagné par l’Évangile, puisque le Christ et les prophètes annoncent exactement le contraire (Lu 18.8 ; 1 Ti 4.1 ; 2 Ti 3.1-5, etc.).
Le prophète Amos va même jusqu’à se moquer en rapportant les paroles de l’Éternel qui provoque en dérision les gens à pécher d’avantage en offrant des sacrifices d’action de grâce avec du pain levé, leur disant que c’est ce que les fils d’Israël aiment faire plutôt que de s’humilier et de retourner à Dieu.
Amos 4.4-5 « Allez à Béthel, et péchez ; à Guilgal, et péchez davantage ! Apportez vos sacrifices dès le matin, et vos dîmes tous les trois jours ! Faites fumer vos offrandes d’action de grâces avec du levain ; proclamez les offrandes volontaires et publiez–les ; car c’est là ce que vous aimez, enfants d’Israël, dit le Seigneur, l’Éternel. »
La loi était claire au sujet des oblations offertes à Dieu. Il ne devait pas y avoir de levain à l’exception des offrandes avec des gâteaux de pain levé, avec le sacrifice d’actions de grâce et de prospérités (Lévitique 7.13), mais cette nourriture était destinée aux prêtres et non pas à l’oblation.
Lévitique 2:11 « Quelque oblation que vous offriez à l'Éternel, elle ne sera point faite avec du levain ; car vous ne ferez fumer ni levain ni miel en sacrifice fait par le feu à l'Éternel. »
Deutéronome 16:3 « Tu ne mangeras point de pain levé avec la Pâque ; pendant sept jours, tu mangeras, en la célébrant, des pains sans levain, du pain d'affliction, car tu es sorti à la hâte du pays d'Égypte ; afin que tu te souviennes, tous les jours de ta vie, du jour où tu sortis du pays d'Égypte. »
Exode 34:25 « Tu n’offriras point avec du pain levé le sang de mon sacrifice ; et le sacrifice de la fête de la Pâque ne passera point la nuit jusqu’au matin. »
Il est vraiment intéressant de réfléchir à ce dernier verset cité ci-haut dans Exode. Dieu demandait à ce que son peuple n’offre pas avec du pain levé le sang de son sacrifice. L’autre élément que nous partageons lors du repas du Seigneur est justement le sang du véritable sacrifice de Dieu : Jésus-Christ (Actes 2.23 ; Romains 3.24-26 ; 1 Corinthiens 5.7 ; Hébreux 10.7-18 ; 1 Pierre 1.18-21).
Matthieu 26:27-28 « Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna, en disant: Buvez-en tous; Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. »
Il est un peu ironique de mêler du pain avec levain avec le sang de Christ dont le corps fut offert en sacrifice expiatoire. N’oublions pas qu’il s’agit du sacrifice parfait de Dieu et offert par Dieu. Mais pourquoi donc Dieu interdisait que le pain levé soit offert avec le sang de son sacrifice ? Pour mieux comprendre l’ampleur de tout cela, regardons quelques passages qui nous parlent du levain et du sacrifice de Jésus-Christ.
1 Corinthiens 5:6-8 « Il ne vous sied pas de vous glorifier. Ne savez–vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? Nettoyez donc le vieux levain, afin que vous deveniez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain ; car Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous. C’est pourquoi, célébrons la fête, non avec le vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité. »
Paul compare ici le péché à du levain dans une pâte, un micro-organisme, un champignon aux propriétés fermentatives. Mélangé à de la pâte, le levain y fermentera et la fera lever ou gonfler. Ainsi un petit peu de levain change tout. Dans la Bible, le levain symbolise souvent le péché ou le mal (Mr 8.15). Paul mentionne deux péchés dans l’église de Corinthe : l’orgueil et l’immoralité sexuelle. De même qu’un peu de levain fait lever toute la pâte, ainsi ces deux péchés (et tous les autres) se répandent dans toute l’église et la souillent (Ga 5.9).
Jacques 2:10 « Car, quiconque aura observé toute la loi, s’il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de tous. »
Donc, le levain représente le péché, le mal et la corruption et comme un peu de levain fait lever toute la pâte, un seul péché est assez grave pour nous priver de la présence de Dieu (Genèse 3 ; Romains 3.23 ; Apocalypse 21.27). Il nous fallait un sacrifice parfait pour nous réconcilier à Dieu. Comme Dieu demandait des agneaux sans taches et sans défauts (Lé 22.17-25 ; Ex 12.5 ; Deut 17.1), Dieu s’est offert lui-même comme un agneau en sacrifice parfait (Ésaïe 53.7).
Souvenons-nous de la réponse prophétique d’Abraham lorsque son fils Issac lui demandât où était l’agneau pour l’holocauste.
Genèse 22:7-8 « Alors Isaac parla à Abraham son père, et dit : Mon père ! Abraham répondit : Me voici, mon fils. Et il dit : Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste ? Et Abraham répondit : Mon fils, Dieu se pourvoira lui–même de l’agneau pour l’holocauste. »
Bien que Dieu ait pourvu à Abraham un bélier comme sacrifice à la place de son fils, Dieu a bel et bien offert son Fils unique en sacrifice pour nous sauver et manifester son amour.
Jean 1:29 « Le lendemain, Jean vit Jésus qui venait à lui, et il dit : Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. »
L’agneau de Dieu qui est Jésus-Christ le Fils unique de Dieu était bel et bien sans tache, sans péché. Jésus a vécu une vie parfaite sans commettre la moindre faute. Il a accomplit toute la loi.
Hébreux 7:26 « Or, il nous fallait un tel souverain Sacrificateur, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé au–dessus des cieux ; »
1 Pierre 2:22 « Lui qui n'a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s'est trouvé aucune fraude ; »
Alors, puisque le pain lors de la Sainte Cène est le corps de notre Seigneur Jésus, pourquoi l’associerions-nous à du levain qui est un symbole du mal ? Puisque Jésus est parfait et sans péché, nous devrions symboliser son corps par un pain sans levain. Pourquoi ne pas choisir du pain sans levain alors que nous avons le choix ? Et puisque Christ est notre Pâque comme il est écrit dans 1 Cor.5.7 et que la Pâque s’appelait aussi la fête des pains sans levains, pourquoi changerions-nous les symboles que Dieu avait institués ? Lors de la Pâque, un agneau ou un chevreau était égorgé entre les 2 soirs, aux approches du coucher du soleil (Ex 12.6 ; De 16.6) entre la 9e et la 11e heure (Guerre juive 6.9.3). Rôti tout entier, il était mangé avec des pains sans levain et des herbes amères (Ex 12.8). L’animal ne devait pas être bouilli. Son sang répandu évoquait l’expiation, les herbes amères symbolisaient les souffrances de la servitude en Égypte, le pain sans levain représentait la pureté. Puisque le pain sans levain représente la pureté, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ devrait aussi être associé à la pureté. Si on croit que les symboles institués par Dieu pour commémorer la sortie du peuple hébreux de l’esclavage en Égypte ou encore pour commémorer l’accomplissement ultime de notre Seigneur Jésus à la croix (Luc 22.14-20 ; 1 Cor 11.23-26 ; Héb 9) ne sont pas importants, pourquoi ne prendrions-nous pas des biscuits aux pains d’épices avec un verre de lait au lieu du pain sans levain et du fruit de la vigne ? Ça serait absurde ! Si on ne prendrait pas des biscuits aux pains d’épices lors de la Sainte Cène, pourquoi choisirions-nous du pain levé alors que nous avons la possibilité de prendre du pain sans levain ? Puisque Christ est notre Pâque et que lors de la Pâque le levain était interdit, je ne comprends pas les raisons de vouloir introduire du levain dans notre célébration pour commémorer notre Pâque : Jésus-Christ.
Ce que la Parole de Dieu dit, nous devons le croire. Jésus-Christ déclare que ce pain que nous rompons lors de la Sainte Cène est son corps. (Luc 22.19 ; 1 Cor 11.24)
Si les Israélites peuvent se rappeler leur délivrance de l’esclave en Égypte, ô combien nous devons nous rappeler notre délivrance de l’esclavage du péché et la réalité de notre nouvelle vie (Romains 6).
Exode 12.11-15 « Et voici comment vous le mangerez : vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main ; et vous le mangerez à la hâte ; c’est la Pâque (passage) de l’Éternel. Cette nuit–là je passerai dans le pays d’Égypte, et je frapperai tout premier–né dans le pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’aux bêtes ; et j’exercerai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. Et le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang et je passerai par–dessus vous, et il n’y aura point parmi vous de plaie de destruction, lorsque je frapperai le pays d’Égypte. Et ce jour–là vous sera en mémorial ; et vous le célébrerez comme une fête à l’Éternel, d’âge en âge ; vous le célébrerez comme une ordonnance perpétuelle. Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain ; et dès le premier jour vous ôterez le levain de vos maisons. Car toute personne qui mangera du pain levé, depuis le premier jour jusqu’au septième, sera retranchée d’Israël. »
Si ce jour fut un mémorial pour les Israélites, lorsque Dieu frappa tous premiers nés au pays d’Égypte mais passa par-dessus les maisons des Israélites où le sang était aspergé sur le linteau et les deux poteaux comme signe, à combien plus pour nous ce jour où Jésus versa son sang à la croix pour nous racheter (1 Pierre 1.18-19). Comme Dieu n’a pas frappé les Israélites qui avaient aspergé leur linteau et leurs poteaux avec du sang, Dieu ne déversera pas sa colère sur ceux qui ont part à l’aspersion du sang de Christ (1 Thess.5.9 ; 1 Pierre 1.2 ; 1 Jean 1.7). Rappelons-nous que le pain que nous rompons est la communion au corps de Christ (1 Co 10.16 ; Héb 10.5-10). Jésus est ressuscité en chair et en os ! Maintenant que le corps du péché est détruit, ne soyons plus asservis au péché. Que le pain que nous rompons nous remémore ces vérités importantes !
Le fruit de la vigne
Le deuxième élément que comporte le repas du Seigneur est bien sûr la coupe qui elle-même était remplie du fruit de la vigne. Est-ce que le fruit de la vigne doit être absolument du vin ou est-ce que le jus de raisin est acceptable ? Pour y répondre, nous devrons prendre plusieurs choses en considération. Débutons.
Matthieu 26:27-29 « Ayant aussi pris la coupe et rendu grâces, il la leur donna, en disant : Buvez–en tous ; Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. Or, je vous dis que désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. »
Jésus célébrait la Pâque avec ses disciples et traditionnellement, lors du repas de la Pâque, quatre coupes de vin était utilisées. Ces quatre coupes devaient représenter les quatre choses que Dieu avait dites aux enfants d’Israël dans le passage suivant :
Exode 6:6-7 « C’est pourquoi, dis aux enfants d’Israël : Je suis l’Éternel, je vous retirerai de dessous les fardeaux d’Égypte (1) ; je vous délivrerai de leur servitude (2), et je vous rachèterai à bras étendu, et par de grands jugements (3). Je vous prendrai pour mon peuple, et je vous serai Dieu (4), et vous connaîtrez que je suis l’Éternel votre Dieu, qui vous retire de dessous les fardeaux de l’Égypte. »
Voici quel était le déroulement traditionnel du repas de la Pâque :
a) Une bénédiction inaugurale et la prière étaient suivies par la première des quatre coupes de vin (la coupe de consécration), et par un plat d’herbes avec de la sauce.
b) On récitait l’histoire de l’institution de la Pâque, on chantait le Ps 113, et l’on buvait la deuxième coupe (la coupe de délivrance).
c) Après une action de grâces, on mangeait le plat principal, l’agneau rôti avec le pain et les herbes amères ; après une nouvelle prière, on buvait la troisième coupe de vin (la coupe de la rédemption).
d) On chantait les Ps 114-118 et l’on buvait la quatrième coupe (la coupe « je vous prendrai pour mon peuple »).
Les deux premières coupes étaient bues pendant le repas tandis que les deux dernières étaient prises à la fin du repas. Jésus aurait donc pris la troisième coupe après avoir soupé (Luc 22.20), celle représentant le rachat du peuple, lorsqu’Il a prononcé après avoir rendu grâce : « Buvez–en tous ; Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. » Jésus n’a pas pris la quatrième coupe, celle où Dieu prend son peuple, puisqu’Il a dit : « …désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai nouveau avec vous dans le royaume de mon Père. » Cette quatrième coupe est donc prophétique. Jésus a accompli les trois premières coupes selon leurs ultimes significations et accomplira la quatrième lorsqu’Il reviendra nous prendre pour peuple et être réunis avec Lui pour les noces de l’Agneau. Jean a écrit dans Apocalypse 19.7-9 qu’un ange a déclaré : « Heureux ceux qui sont appelés au banquet des noces de l’Agneau ! » Ainsi, le Dernier Repas et tous les Repas du Seigneur tendent vers l’accomplissement du repas des noces de l’Agneau.
On coupait d’eau le vin (2Ma 15:39 ; cf. Hérodote 6.84). On mélangeait de l’eau chaude au vin servi lors de la Pâque ; la Mishna en parle (Pessahim 7.13 ; 10.2.4.7). C’est pourquoi l’Église primitive coupait d’eau le vin de la Sainte Cène (Justin Martyr, Apol. 1.65). Pour les hébreux, cela leur rappelait le sang qui coulait de l’agneau sacrifié. Pour nous, j’aurais cette suggestion à faire :
Jean 19:34 « Toutefois un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau. »
1 Jean 5:6 « C'est ce même Jésus, le Christ, qui est venu avec l'eau et le sang ; non seulement avec l'eau, mais avec l'eau et le sang ; et c'est l'Esprit qui en rend témoignage, parce que l'Esprit est la vérité. »
Concernant ce passage, Augustin et les anciens interprètes faisait une allusion au trait de la Passion du Sauveur rapporté en Jean 19:34. L’eau fait principalement référence au baptême qui a révélé Christ au commencement de son ministère terrestre, et le sang est celui qu’il a versé à la fin de ce ministère. Jean-Baptiste est venu pour baptiser, dans le but de révéler Christ qui devait être manifesté. (Jn 1:31)
C’est alors qu’il était dans les eaux du Jourdain que Christ a été manifesté et qu’il a été oint. À la croix ont coulé à la fois l’eau et le sang. (Jn 19:34) Nous sommes baptisés dans la mort de Christ ; (Ro 6:1-3) le Souper du Seigneur, la Sainte Cène, commémore son sang versé. Non avec l’eau seulement. La révélation de Christ dans les eaux du baptême n’est pas la seule, il y a aussi le calvaire où il a versé son sang.
Les gnostiques croyaient que le Christ vint sur Jésus lors de son baptême et le quitta avant la passion, plus précisément dans le jardin de Gethsémané. Ainsi, disaient-ils, « L’homme Jésus est mort sur la croix, mais pas le Christ. » De toute évidence, cette théorie enlève à sa mort toute valeur expiatoire pour les péchés d’autrui. Il semble que Jean utilise l’eau comme la figure du baptême de Jésus et le sang comme symbole de sa mort expiatoire. Ceux-ci constituent les deux pôles de son ministère public. Selon Jean, Jésus était autant le Christ lors de sa mort sur la croix que lors de son baptême dans le Jourdain. C’est lui, Jésus-Christ, qui est venu avec de l’eau et du sang — non avec l’eau seulement (ce que les gnostiques reconnaissaient), mais avec l’eau et avec le sang. Le cœur humain, semble-t-il, essaye sans cesse de se débarrasser de la doctrine de l’expiation. Les hommes voudraient bien accepter le Seigneur Jésus comme un Homme parfait et exemplaire, qui nous laissa un merveilleux code moral. Mais Jean insiste ici sur le fait que le Seigneur Jésus n’est pas seulement un Homme parfait mais aussi Dieu parfait, et que Celui qui fut baptisé dans le Jourdain livra sa vie en sacrifice pour les pécheurs. Et c’est l’Esprit qui rend témoignage, parce que l’Esprit est la Vérité. Autrement dit, le Saint-Esprit de Dieu rend toujours témoignage à la vérité concernant le Seigneur Jésus, vérité que Jean vient d’exposer. Il rend témoignage que Christ ne vint pas avec de l’eau seulement, mais avec l’eau et avec le sang, parce qu’il s’agit de la vérité de Dieu.
Maintenant, posons-nous la question si nous devrions prendre du vin mêlé avec de l’eau comme était la tradition lors de la Pâque juive et d’après les écrits de l’église primitive ou utiliser du jus de raisin pour représenter le fruit de la vigne.
La Sainte Cène est décrite dans quatre livres du Nouveau Testament : les évangiles de Matthieu, Marc et Luc et dans 1 Corinthiens par l’apôtre Paul. Aucun mot ne nous permet de désigner s’il s’agissait de vin fermenté ou du simple jus de raisin dans les quatre récits. Dans Matthieu 26, Marc 14 et Luc 22, il est écrit que Jésus prit la coupe et Jésus fait mention du fruit de la vigne. Dans 1 Corinthiens 11, Paul reprend le mot coupe lorsqu’il décrit la scène où Jésus proclama la nouvelle alliance en son sang. Donc, nous savons que la coupe contenait le fruit de la vigne mais nous devons nous référer aux traditions de la Pâque juive pour savoir quel était ce liquide que Jésus employa dans la coupe. Souvenons-nous que Jésus a envoyé ses disciples pour préparer ce qu’il faut pour manger la Pâque (Mr 14.12-16; Mat 26.17-19; Luc 22.7-13). Jésus et ses disciples étant juifs devaient donc célébrer la Pâque selon l’ordonnance perpétuelle décrite dans Exode 12. Par contre, rien ne parle de vin fermenté ou de jus de raisin dans les procédures de la Pâque décrites au livre de l’Exode aux chapitres 12 et 13 mais l’emphase est mise sur le pain sans levain et sur l’agneau qui devait être sacrifié. Il faut se tourner vers les écrits apocryphes pour voir la méthode de mêler le vin avec de l’eau (2 Mac 15.39) et vers l’historien grec Hérodote (6.84). La Mishna, qui est un commentaire de la Torah (également appelé la loi ou le pentateuque), mentionne que la Pâque était servie avec du vin mélangé à de l’eau chaude (Pessahim 7.13 ; 10.2.4.7). L’Église primitive coupait d’eau le vin de la Sainte Cène (Justin Martyr, Apol. 1.65).
Premièrement, la référence du livre apocryphe n’est pas reconnue comme étant inspirée de Dieu puisque 2 Maccabées fait partie des livres deutérocanoniques. On peut s’y référer pour connaître certaines traditions et ces écrits peuvent être utiles mais non pas pour établir une doctrine ou y retenir des ordonnances comme de la part de Dieu. De plus, l’auteur du livre Maccabées mentionne qu’il est nuisible de boire du vin pur ou de l’eau pure, alors que le vin mêlé à l’eau est une boisson agréable qui produit une délicieuse jouissance. Donc, d’après cet écrit, nous ne devrions pas boire d’eau pure également puisque cela est nuisible. Nous pouvons rejeter cette affirmation puisque Paul écrit dans 1 Timothée 5.3 une recommandation à Timothée de ne pas continuer à boire que de l’eau mais d’user d’un peu de vin à cause de son estomac et de ses fréquentes indispositions. Ce texte nous révèle que Timothée s’abstenait de boire du vin et buvait seulement de l’eau pure mais Paul lui donne un remède médical pour améliorer sa condition physique. Il est à noter que Paul n’en fait pas une ordonnance pour tous et ne mentionne aucunement qu’il n’est pas bon de boire de l’eau pure. Paul s’adresse personnellement à Timothée et rectifie la discipline que Timothée doit exercer sur lui-même ne doit pas devenir un ascétisme qui le porterait à se priver de ce qui est nécessaire à sa santé.
Deuxièmement, l’historien grec Hérodote mentionne que de boire du vin pur était la façon de boire des Scythes, un peuple de nomades reconnu pour leur qualité de guerrier. Ceci fait sous-entendre que la façon la plus commune était de ne point boire du vin pur. Cette référence est intéressante, elle renforcit la position démontrant qu’aux temps des grecs, la méthode courante était de ne point boire le vin pur. Cela ne nous garantit pas que ce fût la méthode juive mais le simple fait qu’Hérodote met l’accent sur la façon particulière des Scythes de boire le vin pur nous incite à conclure que ce ne sont pas les grecs qui buvaient leur vin de manière étrange mais les Scythes. Donc, les autres nations devaient avoir essentiellement la même méthode que les grecs. De plus, il est important de souligner que la référence de 2 Maccabées est d’avantage d’origine grecque que juive. Les quatre livres de Maccabées ne se retrouvent pas dans la Bible hébreux mais tous apparaissent dans quelques manuscrits de la Septante, la traduction grecque de la Bible hébreux qui a eu lieu environ 300 ans av-JC pour le Pentateuque (la Torah) et vers 200 ans av- JC pour le reste de l’Ancien Testament afin de compléter ce que les juifs appellent le Tanakh ; un acronyme pour la Torah, le Neviʾim (ou Prophètes) et le Ketuvim (ou Écrits). L’histoire de la traduction grecque du Pentateuque est racontée dans la lettre d’Aristée qui prétend être un document contemporain écrit par Aristée, un fonctionnaire grec à la cour égyptienne de Ptolemy II Philadelphus (285–246 av-JC). Cette lettre raconte comment la loi juive fut traduite en grec par des érudits juifs envoyés de Jérusalem à la demande du roi. Cependant, selon l’Encyclopedia Britannica, cette narrative répétée dans une forme ou une autre par Philo d’Alexandrie et d’autres sources rabbiniques est remplie d’inexactitudes qui prouvent que l’auteur était un juif Alexandrin et non pas un admirateur païen du judaïsme occupant une haute position à la cours de Ptolemy II Philadelphus en Alexandrie. Alors que des juifs adhéraient à la culture grecque et à la philosophie, d’autres refusaient tout rapprochement avec la culture hellénique. Le but de l’auteur était de présenter le judaïsme sous un angle favorable aux païens et de rendre l’observance stricte des lois religieuses attrayantes aux juifs helléniques. Chose importante à noter est que l’église primitive utilisait la traduction grecque de l’A.T. (la Septante) puisque bon nombre de nouveaux convertis parlaient le grec et nous savons que le Nouveau Testament fut écrit originellement en grec. Ce fait rendu les juifs suspicieux de la Septante puisque les premiers chrétiens se servaient des Saintes Écritures de la Septante pour démontrer l’accomplissement des prophéties mentionnées dans l’A.T. par Jésus-Christ. Les juifs endurcis de cœur écartèrent du revers de la main les affirmations des chrétiens sous prétexte qu’ils abusaient des Saintes Écritures. Cela entraîna les juifs à rejeter la traduction grecque de la Septante et à faire consensus pour établir un seul Texte hébreux autoritaire. La Septante devient donc l’Ancien Testament des premiers chrétiens. C’est pourquoi il n’est pas étonnant de voir l’influence grecque dans les pratiques de l’église primitive tel que décrit par Justin Martyr (Apol. 1.65) lorsqu’il affirme que le vin était coupé avec de l’eau au moment de la Sainte Cène.
Troisièmement, pour ce qui est de la référence de la Mishna, nous devons nous rappeler qu’il ne s’agit pas d’un contenu inspiré de Dieu mais plutôt un commentaire de la Torah écrit par des rabbins juifs. Souvenons-nous que Jésus avait des problèmes avec ces écrits. Nous pouvons voir d’après quelques récits du Nouveau Testament que les juifs s’étaient éloignés de la Vérité pure contenu dans le Tanakh et avaient rajoutés toutes sortes de règles et de traditions qui venaient d’eux-mêmes. Jésus décrit bien cette réalité dans Marc 7.1-13. Tirons leçon de l’enseignement de notre Maître et contentons-nous de la Bible plutôt que de rechercher les traditions. À nul endroit dans la Bible il est mentionné que la coupe doit être du vin mélangé avec de l’eau.
Certains apporteront comme arguments que le vin amène une particularité intéressante en laissant un goût amer dans la bouche de celui qui le boit afin de lui rappeler les souffrances et la mort de Christ. Cependant, je trouve qu’un tel argument est très faible pour appuyer la consommation de vin lors de la Sainte Cène. C’est que le vin est avant tout une boisson de réjouissance et ce n’est pas vrai que son goût peut sembler désagréable au point de nous commémorer les souffrances du Messie. Personnellement, je considère que le vin rouge a très bon goût tout comme le jus de raisin d’ailleurs. Certains pourraient ne pas aimer le goût du vin tandis que d’autres en raffolent. Je ne crois pas qu’on puisse tirer des conclusions théologiques à partir du goût que le vin laisse dans notre bouche car les goûts sont subjectifs et propre à chacun.
Conclusion
Pour récapituler, je crois important de reconnaître et comprendre les éléments tel qu’utilisés par notre Seigneur. C’est pourquoi je ne voudrais pas utiliser des ailes de poulet et de la bière pour commémorer le corps et le sang de Jésus-Christ. C’est pour cette même raison que je préfèrerais utiliser du pain sans levain qui illustre bien la vie parfaite et sans péché de notre Seigneur et Sauveur. De plus, nous savons que Jésus et ses disciples ont utilisé ce type de pain puisqu’il était interdit d’utiliser du levain lors de la Pâque. L’utilisation des pains sans levain était une ordonnance divine et non pas une simple tradition. L’apôtre Paul nous rappelle que Christ est notre Pâque (1 Co 5.7). M’abstiendrais-je de prendre part au repas du Seigneur si le pain contient du levain ? Nullement ! Comme je l’ai dit plus tôt dans la première partie de mon enseignement, je crois à la présence spirituelle du Seigneur et loin de moi l’intention de rendre impur quelconque aliment ou de condamner l’utilisation du levain. Comme Jésus l’a si bien dit, ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme (Mt 15.11). Je trouverais seulement dommage de passer à côté de cette belle occasion de pouvoir souligner la vie parfaite de notre Seigneur en utilisant du pain sans levain qui symbolise la pureté. Souvenons-nous que ce symbole de pain sans levain a été institué par Dieu qui savait très bien que le véritable accomplissement de la Pâque était pour être son Agneau qu’il allait lui-même pourvoir pour le sacrifice. Puisque le pain sans levain se vend à l’épicerie et est donc très facile à se procurer, je ne vois pas pourquoi on s’en priverait. Je ne crois pas que le prix du pain soit une excuse valable. Lorsque nous prenons le repas du Seigneur et rompons le pain, nous devons être conscients qu’il y a un tas d’enseignements théologiques de relier à cette pratique. N’oublions pas que c’est le Seigneur lui-même qui a dit en prenant le pain sans levain : « Ceci est mon corps. »
Pour le fruit de la vigne, je ne voudrais pas condamner l’usage du vin dilué avec de l’eau mais je préfère l’utilisation du jus de raisin étant conscient que l’alcool peut générer bien des problèmes chez certaines personnes. L’apôtre Paul nous enseigne qu’il ne faut donner aucune occasion de chute, ni aucun scandale à son frère (Ro 14.13). Nous savons que l’alcool peut être très néfaste sur le développement des bébés pour une femme enceinte ou qui allaite. Nous devons également considérer nos frères plus faibles qui ont peut-être eu des problèmes reliés à l’alcoolisme. Bien que je ne condamne pas entièrement l’usage du vin (Jn 2.10 ; Ps 104.15 ; Esa 55.1 ; Jug 9.13), la Bible nous enseigne de prendre garde que notre liberté ne soit point un scandale aux faibles (1 Co 8). Dieu nous commande de nous assujettir les uns aux autres par la charité (Ga 5.13). C’est pourquoi il est prudent de suivre le conseil de Paul de s’abstenir de tout ce qui peut faire broncher notre frère, ou le scandaliser, ou l’affaiblir (Ro 14.21).
Romains 15:1 « Nous devons donc, nous qui sommes forts, supporter les infirmités des faibles, et ne pas nous complaire en nous–mêmes. »
Puisque le jus de raisin n’atténue en rien la portée du symbole pour représenter le sang du Seigneur Jésus versé à la croix, je ne vois pas l’avantage d’utiliser du vin fermenté et risquer de corrompre les plus faibles ou encore d’exclure les femmes qui s’abstiennent d’alcool pendant leur grossesse ou leur allaitement. La Bible emploie les termes : sang de la grappe (De 32.14) et sang des raisins (Ge 49.11) au sens figuré pour illustrer le jus de raisins rouge ou le vin. Le jus de raisin rouge symbolise aussi bien le sang de Jésus que le vin rouge et la valeur du symbole ne réside surtout pas dans l’alcool ! Pour cette raison, je favorise grandement l’emploie du jus de raisin lors de la Sainte Cène par amour envers mes frères et mes sœurs en Christ.
Galates 5:14 « Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, en celle–ci : Tu aimeras ton prochain comme toi–même. »
En ce qui a trait à mélanger le fruit de la vigne avec de l’eau tel que l’église primitive le faisait, j’aimerais souligner que le jus de raisin commercial est déjà dilué avec de l’eau. Cette tradition bien que mentionnée dans la Mishna n’est pas une ordonnance divine que l’on retrouve dans la Bible. Par contre, je ne suis pas contre l’idée dans le but d’y rattacher un enseignement précis afin de souligner le fait que notre Seigneur a versé tout son sang à croix. Dans Jean 19.34, souvenons-nous qu’un soldat perça le côté de Jésus et qu’il en sortit aussitôt du sang et de l’eau. Comme plusieurs chrétiens l’ont fait avant nous en utilisant du vin ou du jus mélangé avec de l’eau et comme plusieurs interprètes tel Augustin y voyait un lien, car rappelons-nous que nous avons été baptisés en la mort de Christ (Ro 6.3) et que Jésus est venu avec l’eau et le sang (1 Jn 5.6), je crois que cette méthode serait tout aussi légitime. Je n’y vois aucune atteinte diminutive à la portée du symbole du sang de Christ et bien au contraire cela pourrait servir d’image pour l’introduction de la commémoration du récit mentionné en Jean 19.34. Par contre, je me dois de répéter que nous ne sommes nullement contraints d’observer cette méthode. L’aspect capital du repas est la commémoration du don du corps et du sang du Christ et des promesses de l’alliance que nous recevons en consommant ces éléments si nous les recevons par la foi. Ainsi, nous nous remémorons la vie parfaite de notre Seigneur remplit de bonnes œuvres. Nous nous rappelons par le pain sans levain, qui est un symbole de pureté, qu’Il a livré son corps qui n’avait point connu le péché et qu’Il a porté nos péchés en son propre corps sur le bois afin qu’étant morts au péché, nous vivions à la justice (1 Pi 2.24). Nous nous rappelons par le fruit de la vigne, qui est le sang de Jésus, le sacrifice propitiatoire offert par Dieu ; le sang de la nouvelle alliance pour la rémission des péchés et des promesses de cette alliance.
Tant de choses peuvent et devraient être enseignées à travers ce repas. Dieu a joint sa parole au pain et à la coupe déclarant qu’ils sont le corps et le sang de Christ. Qu’il est bon de se rappeler les promesses de notre Seigneur et Sauveur.
Jean 6.53-56 « Jésus leur dit: En vérité, en vérité je vous le dis: Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. »
Le repas du Seigneur nous offre l’assurance de la vie éternelle en Jésus-Christ, nous rappel l’œuvre de Christ à la croix et nous pointe vers la résurrection finale et le retour triomphal de Jésus où nous pourrons à nouveau partager un repas festif en sa présence divine.
Lors de la troisième et dernière partie de mon enseignement sur la Sainte Cène, nous examinerons les fonctions du repas du Seigneur. Vous verrez que ce sacrement sert à beaucoup plus que de simplement nous rappeler la mort de notre Sauveur. Merci d’avoir lu jusqu’au bout. Je vous reviens bientôt avec la dernière partie de cet enseignement. J’espère que vous aurez été instruit et édifié par mes recherches jusqu’ici.
Que Dieu vous éclaire et vous bénisse !
Votre serviteur en Christ,
Dominique Rousseau
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